
Tous un rôle à jouer pour être heureux
Vivre en famille et en société peut être un grand bonheur mais aussi un grand défi !
On se lance dans cette aventure dès la naissance avec le bagage de notre éducation et de nos expériences qui se complète jour après jour.
Des outils qui parfois ne suffisent pas à être pleinement épanouis et heureux, seuls ou avec les autres. L’une des causes observées : notre manque de recul, par rapport aux mots, aux usages, aux notions de bien, de mal, du paraître…
C’est le constat du neurochirurgien mexicain Miguel Ruiz, auteur des 4 accords Toltèques, détaillés dans l’ouvrage éponyme “Les 4 accords toltèques, la voie de la liberté personnelle”, paru en novembre 1997 aux éditions Jouvence, depuis devenu culte à travers le monde… Ça vous dit quelque chose ?
Des accords à passer avec soi-même, comme une ligne de conduite personnelle, promesse de liberté de bonheur et d’amour.
4 accords qui pourraient tous nous inspirer pour cultiver la bienveillance envers les autres et envers nous-mêmes et permettre à chacun de vivre épanoui au sein de la famille !
Accord 1 : « Que votre parole soit impeccable »
L’auteur rappelle la force des mots et leur potentiel pouvoir de nuisance.
Un adjectif mal choisi à notre sujet peut résonner longtemps dans notre tête, conditionner l’image que nous avons de nous et la façon dont on se construit.
Ne parlons pas trop vite et tâchons de toujours dire ce que l’on pense vraiment…
Les enfants (tout comme nous), pour être acceptés, sont tentés de répéter sans réfléchir des propos blessants ou des idées qui ne sont pas les leurs.
Expliquons-leur les effets de tels comportements en les invitant à être emphatiques et assurons-leur qu’ils auront tout à gagner à être authentiques.
Une parole qui doit être « impeccable » quand on s’adresse aux autres, mais également envers nous-mêmes. Si votre enfant a une piètre opinion de lui même, aidons-le à reconnaître ses qualités et à être plus indulgent avec lui-même.
Accord 2 : « N’en faites jamais une affaire personnelle »
« Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? »… Voilà la question qu’on se pose souvent quand on croise une personne contrariée…
C’est une fâcheuse tendance que nous avons de tout ramener à nous et qui déclenche inévitablement des émotions négatives.
Vous n’êtes aucunement responsable de ce que les autres font ou disent même si c’est à vous qu’ils le font ou le disent. Les émotions et réactions des autres leur appartiennent et ne doivent pas atteindre notre vérité personnelle. Nous ne sommes pas impliqués et nous n’avons pas à nous en mêler.
Pour aider vos enfants à comprendre ce second accord, n’hésitez pas à leur dire quand vous êtes fâchés, tristes, contrariés, qu’ils n’y sont pour rien (si c’est le cas), que c’est VOTRE émotion et que vous allez vite vous en débarrasser ! Une émotion est toujours passagère.
À l’inverse, quand ils sont en colère, par exemple, si nous réussissons à ne pas nous énerver et à leur parler calmement : d’une, cette colère qui les envahit est fragilisée parce qu’elle n’a pas de prise sur nous, et de deux, nous leur montrons l’exemple : si nous ne nous en mêlons pas, leur émotion a moins de chances de nous atteindre.
Ne faites aucune supposition
Nous essayons souvent de lire entre les lignes quand nous avons des échanges avec les autres. Une intonation qui nous chiffonne, un froncement de sourcil et voilà notre imagination qui élabore des hypothèses : « on me cache quelque chose », « je l’ai vexé », « je passe pour un imbécile »… Des hypothèses auxquelles nous finissons par croire et qui nous mettent sur la défensive.
Mieux vaut poser des questions pour démêler le vrai du faux et dissiper le malaise !
Un accord qui peut se traduire aussi dans la bonne gestion des émotions de nos enfants… Quand ils donnent l’impression de faire un caprice, interrogeons-le sur les raisons de leur comportement plutôt que de décréter d’emblée qu’il s’agit bel et bien d’un caprice. Les émotions cachent généralement un besoin inassouvi, communiquons et aidons-les à l’identifier.
Vous constaterez vite qu’en agissant de la sorte, la situation se décantera plus vite que d’ordinaire !
Faites toujours de votre mieux
Faire de son mieux est propre aux ressources de chacun. C’est un engagement personnel.
Si nous respectons cette accord passé avec nous-mêmes, alors nous serons moins sensibles à la critique, si notre façon de faire les choses froissent les attentes des autres.
Du moment que nous avons « fait de notre mieux », sincèrement.
Si après avoir expliqué ce nouveau point à vos enfants, ils vous rétorquent qu’ils ont fait de leur mieux, quand, par exemple, vous leur aviez demandé d’accrocher leur manteau qui traîne encore au sol, rappelez-leur qu’il s’agit d’un accord à passer avec eux-mêmes. Qu’ils le font pour eux ! Qu’il serait dommage d’en profiter pour contourner les règles de vie qui sont faites pour bien vivre ensemble, respecter la liberté de chacun et non pour contraindre les enfants !
Un article qui peut paraître bien théorique mais qui porte des valeurs indispensables.
Des outils tout simples mais très efficaces qui pourraient tous nous aider au quotidien à cultiver, envers nous-mêmes et envers nos proches, la bienveillance indispensable au défi que nous relevons tous en ce moment !