
Nourrir leur curiosité, à tout âge
En grandissant, l’intérêt de nos enfants pour le monde qui les entoure à tendance à s’amenuiser. Pourtant, être curieux, c’est chercher à comprendre, avoir le désir de savoir. Un apprentissage désiré est bien évidemment plus efficace que quand il est subi !
Il est essentiel de les aider à retrouver cette faculté à s’émerveiller, à interroger les choses, à imaginer d’autres solutions aux problèmes qu’ils rencontrent.
Pour aider nos enfants à devenir des adultes passionnés, qui sauront faire les choix qui rendent heureux, donnons leur accès à un maximum de terrains de découvertes, avec les outils adéquats.
Voici quelques pistes pour les aider à cultiver leur curiosité :
La pensée divergente
À l’opposé de la pensée convergente qui invite à suivre une règle précise pour arriver au résultat attendu, la pensée divergente se caractérise par la capacité à générer des solutions multiples et ingénieuses à un même problème.
En somme s’entraîner à la pensée divergente offrirait à la longue une réelle liberté de penser, état d’esprit précieux pour s’adapter à un monde perpétuellement en mouvement.
Voici un exemple de questions à leur poser pour les entraîner :
Et si les fourchettes avaient 5 dents, que se passerait-il ?
Et si le Petit Chaperon avait été VERT, comment se serait finie l’histoire ?
À ton avis, comment a-t-on découvert les blancs en neige ?
Amusant, non ?
Les territoires à explorer et le droit de se tromper
Une organisation bien huilée et des repères solides sont un gain de temps et de sérénité indéniable au quotidien mais qui malheureusement ne laissent pas beaucoup de place aux « grandes découvertes », à moins qu’elles ne soient au programme !
Tâchez, le plus souvent possible, d’autoriser des moments expérimentaux à vos enfants :
Changer les ingrédients d’une recette ; et décider de ne jamais recommencer ; ou l’inverse.
Explorer la nature avec de la ficelle et quelques outils (sous votre surveillance évidemment) et inventer de nouveaux objets pour peupler leur monde imaginaire.
Laisser aboutir leurs entreprises, même les plus farfelues : peindre au dentifrice ; convertir le caniche en chien de traîneau ; faire une glace au Slime, « manger » des spaghettis à la paille ; sucrer leur purée ; faire un gâteau aux petits suisses aromatisés…
Comment réagiront nos enfants à la longue à entendre nos mises en garde « légitimes » de parents : « Attention à toi », « Ne touche pas à ça », « Ça va mettre le bazar », « On fera ça une autre fois »…
Quels adolescents et adultes deviendront-ils si au contraire nous réussissons à puiser en nous l’énergie et la patience de les encourager quand ils étudient les limites de leur univers ?
Répondre aux « pourquois »
À l’âge des pourquois, qui devrait s’étendre jusqu’à l’âge adulte si cet article vous a convaincu ; ) , prenons une grande inspiration et tâchons de répondre du mieux possible à nos enfants. Des réponses ni trop courtes, pour qu’ils sentent notre intérêt, ni trop longues, pour toujours leur laisser l’espace de réfléchir par eux-mêmes.
Et intéressons-nous systématiquement à leur opinion : « Et toi, qu’en penses-tu ? ».
Si la réponse vous échappe, vous avez le droit de le reconnaître ; proposez de chercher ensemble.
Si le moment tombe vraiment mal, habituez-vous à consigner les questions à explorer plus tard dans votre téléphone ou un carnet à garder sur vous.
Et dire que les générations passées clamaient que la curiosité était un vilain défaut !
Nous avons de plus en plus besoin des esprits créatifs et innovants des grands curieux.
Aider nos enfants à cultiver leur curiosité, c’est leur offrir les meilleures conditions d’apprentissage et les meilleures chances de trouver leur place dans le monde qui les attend.
Et vous, avez-vous réussi à rester curieux en grandissant ? Vous émerveillez-vous encore facilement en regardant autour de vous ? Que faites-vous pour nourrir la curiosité de vos enfants ? On attend vos réactions en commentaire de cet article !