
Grands-parents ou grands-enfants ?
Ah ! Nos enfants et leurs grands-parents, c’est quelque chose ! Très souvent, une grande complicité s’établit entre eux. Mais d’où vient cet attachement ? L’amour et les attentions sont une explication, c’est sûr. Mais ce n’est pas tout. Il y a un petit quelque chose qui nous échappe !
La permissivité ? Sans doute, même si ce n’est pas le cas de tous les grands-parents.
Alors quoi ?
Et s’il s’agissait d’une vraie affinité ?
Voilà ce que nous rappelle le Petit Larousse© :
Affinité : rapport de conformité, harmonie de goûts, de sentiments, de caractère entre deux ou plusieurs personnes ; conformité.
Nous tenons peut-être une piste, suivons-la !
Quels atomes crochus ?
À y regarder de plus près, il est vrai que nos enfants et nos parents ont plus d’un comportement et d’un trait de caractère en commun.
Pour analyser le « phénomène », nous nous sommes appuyés sur une étude menée par l’agence Kantar WorldPanel au sujet des habitudes des grands-parents d’aujourd’hui. Le parallèle avec le tempérament et le comportement de nos enfants est pour le moins amusant et révélateur !
77 % des grands-parents interrogés et qui ont l’habitude de garder leurs petits-enfants sont inactifs. Ils ont donc logiquement une relation plus sereine au temps. Tout comme les enfants qui se laissent porter et ne sont pas soumis au stress de l’horloge et du calendrier.
Selon l’étude, les grands-parents prendraient plus de « pauses » dans la journée que les parents et les jeunes adultes. Des aficionados* du goûter, comme nos enfants !
*amateurs
Les grands-parents seraient assez gourmands et chercheraient avant tout à se faire plaisir ! Selon l’étude, ils ne sont pas seulement friands d’un encas à 16h, mais également le matin et en soirée. Du chocolat après le repas, ça ne se refuse pas !
Ça ne vous rappelle pas quelqu’un (ou quelques-uns) ?
La plupart des grands-parents bénéficient d’une sagesse, de par leur expérience de la vie, mêlée d’une dose d’insouciance, cadeau notamment de « l’air du temps » [climat est plus ambigu ;-)] et des mœurs de l’époque, bien moins « anxiogènes » qu’aujourd’hui. Alors que nous, parents de 2018, sommes sans cesse mis en garde sur la sécurité, la santé, l’éducation, donc constamment sous tension. Nos parents, eux, ont l’esprit plus libre et se permettent davantage de faire appel au bon sens.
Insouciance, esprits libres : encore des points communs avec nos enfants !
Une fois retraités, les grands-parents redeviennent maîtres de leur temps et retrouvent souvent le plaisir de jouer (Scrabble©, bridge, mots croisés, sudoku) et de faire du sport tranquillement… sans autre objectif que de se distraire et de se faire plaisir. Comme nos enfants, une fois de plus !
Autre trait de caractère commun avec les plus jeunes, qui savent se lier d’amitié en un clin d’œil avec les autres enfants, au parc par exemple, les grands-parents vont facilement vers les autres, papotent avec les commerçants ou des inconnus, prennent le temps de créer du lien avec leur entourage.
La liste pourrait être bien plus longue mais nous conclurons par ce dernier point : le plaisir du fait maison. Les grands-parents passent plus de temps dans leur cuisine que nous parents et partagent volontiers ces ateliers cuisine avec nos enfants, eux aussi généralement grands amateurs de la confection de recettes en tout genre !
Le jeu, l’insouciance, le goût des autres, la gourmandise et le rapport au temps : il y a en effet une véritable affinité entre nos enfants et leurs grands-parents. Tout s’explique !
Ils ont le beau rôle.
Non seulement, les grands enfants que sont nos parents « copinent » avec notre progéniture, mais il leur arrive aussi souvent de refuser de « jouer à la police » (alors qu’avec nous ils étaient parfois bien plus strictes). Le beau rôle !
Difficile parfois de ne pas sentir une pointe de jalousie (c’est humain).
Soyons philosophes. Nos enfants ne nous en aiment pas moins.
Essayons plutôt de tirer avantage de la situation.
Acceptons de déléguer !
Mercredis, vacances scolaires : « grands-parents » rime souvent avec « pas d’école ! ».
Alors que nous, parents, sommes surtout présents pendant les sprints de la vie quotidienne.
Les cartes sont mal distribuées au départ ! Pour mieux répartir les rôles et nous aussi passer pour des parents « cools » en partageant davantage de moments de qualité avec eux, nous pourrions tenter de confier à nos parents la résolution des problèmes qui compliquent notre quotidien ; s’ils l’acceptent bien sûr !
Comme par exemple, l’apprentissage de la propreté chez les tout-petits. Au lieu de faire durer le bras de fer des semaines et s’en mettre par-dessus la tête avec les lessives et la contrariété, pourquoi ne pas challenger* nos parents sur une semaine de vacances ?
Soit, nous n’aurions pas l’honneur d’être à l’origine de l’exploit, mais nous restons à l’origine de ce merveilleux petit être !
Autres exemples de missions : les ongles rongés, la peur des monstres, les doigts dans le nez, les coudes sur la table… Les astuces de grands-mères sont réputés pour être efficaces, ça ne coûte rien d’essayer !
*mettre au défi
Chaque famille est unique. Il se peut que le lien n’ait pas été créé entre vos enfants et vos parents pour des raisons qui vous sont propres. Cependant, dès que le climat familial le permet, il semble très enrichissant de favoriser ce lien qui peut être si fort.
Même si ça implique parfois de mettre notre amour propre de côté, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?
À nous de discuter les termes de la relation avec nos propres parents et de décider, entre adultes, du rôle de chacun.