Les clés du succès pour une fratrie sans tension

Les clés du succès pour une fratrie sans tension

22/01/2020
|

Les écarts d’âge mettent du peps dans une fratrie mais donnent souvent du fil à retordre aux parents. Jongler entre les besoins et attentes de la petite enfance, de l’enfance et de la pré-adolescence demande souvent beaucoup d’énergie et de patience ! 

Quand, cerise sur le gâteau, il y a recomposition familiale et qu’il faut subtilement répartir son temps et son amour entre ses propres enfants et ceux du nouveau conjoint, faire tourner la famille devient alors un sport de haute voltige ! 

Rassurez-vous : avec du temps, un peu de psychologie, et beaucoup d’amour, on arrive (presque) à tout !

1 / Etre à l’écoute

 

La règle d’or numéro 1 est d’être à l’écoute de nos enfants ! 

Pour qu’un enfant se sente aimé, considéré et rassuré, il faut avant tout que ses besoins soient entendus ! 

S’il comprend que vous avez “pris note” de son besoin, il acceptera plus facilement d’attendre qu’on s’occupe de lui. 

Quand ils sont plusieurs à vous solliciter, rassurez-les régulièrement en leur rappelant que vous êtes là pour eux mais en précisant que vous devez vous partager.

 

Astuce : demandez-leur ce qu’ils aimeraient que vous fassiez avec eux, voyez ensuite ce que vous pouvez faire avec le temps qui vous est imparti et proposez leur d’inscrire tout ce que vous n’aurez pas le temps de faire sur un papier et de le mettre dans une boîte que vous ressortirez quand un moment libre se présentera ! 

 

2 / Être équitable

 

“ Pourquoi Rémi il a le droit et pas moi ?!”, “Tu t’occupes toujours d’Adèle !”…  

Le sentiment d’injustice rôde ! Ne le laissez pas s’installer !

Soyez clairs avec eux ! À chaque âge ses avantages et ses inconvénients. 

N’hésitez pas à dresser la liste de ce qui est permis ou non et à la compléter à chaque nouvelle problématique. 

L’injustice est un sentiment très dur pour un enfant. S’il existe une règle et qu’elle est appliquée à tous et respectée par tous, alors il y a justice. 

 

Exemple : à 5 ans on se couche à 20h15, on a le droit à 20 minutes d’écran par jour, on peut se faire aider pour s’habiller et on mange une petite assiette de légumes le soir ; à 8 ans, on se couche à 20h25, on a le droit à 30 minutes d’écrans, on s’habille sans l’aide des parents et on mange une assiette moyenne de légumes le soir (à titre d’exemple).

 

Si des sentiments d’injustice persistent, faites parler votre enfant et tâchez de l’entendre et de le comprendre. Si par exemple votre aîné souffre du temps que vous consacrez à son tout jeune frère, expliquez lui que vous lui avez apporté autant d’attention quand il était petit et que vous êtes fièr.e de voir comme il a grandi et tout ce qu’il sait faire seul ; n’hésitez pas également à énumérer avec lui les avantages d’être grand : à la fête foraine, par exemple, il peut aller dans des attractions à sensation alors que son petit frère lui n’a pas le droit, il a le droit d’aller dormir chez des copains de temps en temps et peut se coucher plus tard…

 

Vous pouvez aussi lui suggérer d’apprendre à son petit frère à faire des choses par lui-même, lui qui imite chacun de ses faits et gestes, en lui laissant entendre qu’ainsi, vous serez libéré.e de ces sollicitations là et un peu plus disponible ! Ce qui nous amène au point suivant…

 

3 / Le rôle d’ainé

 

Par contraste avec les plus jeunes, il arrive que nous considérions l’aîné, par défaut, comme un « grand » et que, par conséquent, nous lui confions un rôle et des missions « de grand ». Or n’oublions pas qu’il est avant tout un enfant. En aucun cas nous ne devons exiger de lui qu’il « montre l’exemple » (à moins qu’il ne le décide lui-même), ce rôle revient aux parents.

S’il arrive qu’il fasse une bêtise, reproduite par le plus jeune, veillez bien à gronder le premier pour la bêtise et le deuxième pour l’avoir reproduite et évitez les phrases culpabilisantes telles que « et bien voilà, à cause de toi, ton frère fait des bêtises »… Pourquoi ne pas plutôt le valoriser : « Tu vois bien que ton frère t’admire et fait tout comme toi. Plutôt que faire des bêtises, pourquoi ne lui apprendrais-tu pas à dessiner, toi qui fais ça si bien ! »

4 / Partager des moments privilégiés 

 

Et les sorties, on en parle ? Quel casse-tête ! Trouver un film au cinéma qui plaise à des enfants de 5 à 15 ans, une activité qui convienne à tous, une destination qui fasse l’unanimité…

Souvent, il faut qu’il y en ait un qui fasse des concessions. 

S’il est possible d’instaurer des tours de rôle : « Aujourd’hui on fait plaisir Chloé et la semaine prochaine ce sera au tour de Nina », nous vous suggérons également d’essayer de passer régulièrement des moments en tête à tête avec chacun de vos enfants. 

 

Nous avions justement abordé le sujet dans un précédent article : https://club.kinder.fr/etre-parents/du-temps-pour-chaque-enfant-21.

Conseil qui s’applique d’autant plus dans le cas des familles recomposées pour les enfants en « interim », qui ne sont à la maison que la moitié du temps et pourraient jalouser les petits frères et sœurs nés de la seconde union, à temps plein avec le parent.

Vous ne pourrez pas rattraper le temps que vous ne leur consacrez pas quand ils sont chez l’autre parent, en revanche, vous pourrez compenser par la qualité des moments partagés ! ... Et l’exclusivité !

 

Vous l’aurez compris, pour qu’une fratrie fonctionne sans anicroche, tout est question de justice et d’équité ! Armez-vous de patience et de bon sens et vous récolterez surement ce que vous avez semé… Plus on est de « fous », plus on « s’aime » !

 

Et vous, quelles sont les problématiques que vous rencontrez dans votre famille, entre vos enfants ? Quelles sont vos astuces pour respecter les besoins et attentes de chacun ? Au quotidien ? Lors des sorties ? Dites-nous tout ! 

37 commentaires

11/01/2021 - Répondre
Article vraiment intéressant pour les grandes familles merci
10/12/2020 - Répondre
Article captivant pour ceux qui viennent d’etre parent ou ol sont deja c vrais qui ne faut pas faire de difference entre l’aine et le 2eme bonne article
Charlotte B - 23/04/2020 - Répondre
Le plus beau métier du monde c'est d'être maman à temps plein.
C'est que tu bonheur.
J'ai deux enfants je vis seule avec eux.
Ma fille à 9 ans c'est une prématuré elle est née à 7 mois et demi. Mon à 7 ans.
Je serai toujours la pour eux.
On profite de la vie.
Ma fille un du retard son petit frère l'aide.
Elle est au ce1 il est au cp.
Je n'est pas à me plaindre ils s'entendent à merveille.
Chamailleries juste pour regarder les dessins animés le matin
18/04/2020 - Répondre
C’est si difficile entre eux, il l’a repousse sans cesse ne l’écoute pas. Je suis équitable je ne l’oblige pas à montrer l’exemple je suis même parfois plus souple avec lui mais il ne l’a supporte pas je ne sais plus comment faire !!!
17/04/2020 - Répondre
Super article
19/02/2020 - Répondre
Bravo pour cet article
15/02/2020 - Répondre
Difficile mais magique 1 la fois
14/02/2020 - Répondre
Difficile par moments ensemble mais dans l adversité ils sont soudés et j en suis très fière.
12/02/2020 - Répondre
Bonjour Cyndi,
La remarque de votre fille est tellement mignonne que vous devriez la poster dans les mots d'enfants ;) : https://club.kinder.fr/les-parents/mots-d-enfants
10/02/2020 - Répondre
Tres bon article
08/02/2020 - Répondre
super article , les frères et soeurs c'est pour la vie et c'est un beau cadeau
08/02/2020 - Répondre
Mes filles 20ans et 17 ans, un pur moment de bonheur ! Mon mari et moi avons toujours été à leur écoute, même au moment de l adolescence, elles se disputaient...mais maintenant il y a une complicité entre elles, elles sont confidentes et se prêtent leurs affaires..
Enfin, que du bonheur de les voir toutes deux .. nous leur disons que nous sommes fières d'ELLES et nos filles, nous le rendent bien...
05/02/2020 - Répondre
depuis cette année où ils sont tous les deux en maternelle (PS / GS) cela les a beaucoup rapprochés et j'adore voir leur complicité de chaque instant et tout ce qu'ils partagent. Il y a évidemment des disputes mais ça ne dure jamais longtemps ! Et on apprend ensemble à faire plaisir à l'un, à l'autre, avec aussi des moments solos avec chacun.. tout le monde doit y trouver son compte
05/02/2020 - Répondre
elle a bien raison et peu de gens s'en rendent compte !
05/02/2020 - Répondre
c'est dur de lui dire ça ! vous lui faites porter une responsabilité énorme et ce n'est pas la raison pour laquelle il faut être gentil, il doit le comprendre pour le faire pas se sentir obligé
04/02/2020 - Répondre
Je suis d'acour
31/01/2020 - Répondre
Avoir des Frères et/sœurs un véritable cadeau de la vie
31/01/2020 - Répondre
18mois d'écart entre mes enfant un garçon de 3 ans une fille de 1ans et demi très complice se chamaillent souvent mais l'amour et le lien quil ont crééensemble et tellementmagnifique
28/01/2020 - Répondre
Ils se chamaillent mais finissent tjr par se réconcilier !
27/01/2020 - Répondre
Un enfant veut une petite soeur comme il désire un jouet un jour et un autre le lendemain. Il ne faut pas le faire culpabiliser
27/01/2020 - Répondre
Je suis d'accord
27/01/2020 - Répondre
Relation entre frère et sœur compliquée quand l'écart d'âge est superieue a 3 ans
26/01/2020 - Répondre
1 garçon de 6 ans et 1 fille de 2 ans. Je rappelle à mon aîné que c'est lui qui m'a demandé une petite soeur et quelle fait tout ce qu'il fait donc d'être gentil avec elle
24/01/2020 - Répondre
2 garçons avec 3 ans d'écart, la cohabitation n'est pas toujours facile... jalousie et chamailleries !
24/01/2020 - Répondre
Mes filles n'ont pas beaucoup d’écart (18 mois) donc jouent aux mêmes jeux, là où c'est plus difficile c'est qu'elles sont jalouses car encore petites (2 ans 1/2 et 4 ans).
24/01/2020 - Répondre
avec 2 garcons et 2 filles je m en suis bien tirer