Chevaliers VS princesses : une histoire de genre.

Chevaliers VS princesses : une histoire de genre.

08/01/2019
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Circuit de voiture contre cuisinière, foot contre danse, rose contre bleu… Vous nous voyez venir, n’est-ce pas ? Touché ! Il s’agit bien de la théorie des genres, ce sujet de société qui fait couler beaucoup d’encre, à juste titre : la thématique peut être passionnante !

Dans les grandes lignes, le débat porte sur ce qui est inné, les sensibilités dictées par les gènes, ou acquis, les sensibilités acquises par l’enfant au contact de son environnement.

Et en toile de fond, des questions majeures : notre société ne contribuerait-elle pas à creuser un fossé entre les filles et les garçons ? Les modèles imposés à nos enfants ne les priveraient-ils pas d’une totale expression de leur personnalité ?

Nous vous proposons dans cet article de faire un petit tour des astuces et solutions à mettre en place à la maison pour aider vos enfants à grandir bien dans leurs baskets, bien avec leurs copains et prêts pour demain, sans subir l’influence de schémas trop contraignants.

Une histoire d’énergie

Avant de condamner trop rapidement la tendance à distinguer les activités de filles de celles de garçons, il est important de s’intéresser à l’influence des hormones. Le schéma hormonal des petits garçons les poussent à développer plus rapidement leur motricité que les filles ; tout simplement parce qu’ils ont généralement plus d’énergie à dépenser… C’est pourquoi, naturellement, ils s’orientent vers des jeux plus dynamiques ; ce qui ne veut pas dire que les petites filles répugnent à participer à des jeux physiques, ni que les petits garçons boudent les jeux plus calmes.
L’important, dans notre rôle de parents, est de veiller à proposer tout un panel d’activités à nos enfants, pour les aider à ouvrir le champ de leurs centres d’intérêt et à trouver les domaines et disciplines dans lesquels ils se sentent à l’aise, prennent du plaisir et laissent s’exprimer leur personnalité et leur créativité.
Avant d’initier une activité manuelle avec votre garçon (ce qui est également vrai pour les petites filles au tempérament « agité »), il peut être intéressant de les inviter à aller sauter dans le trampoline, d’aller faire une promenade ou tout simplement de chahuter en se faisant des chatouilles. Après un retour au calme, la tension déchargée, ils seront plus aptes à se concentrer sur les consignes de l’activité et à s’appliquer.

Un héros, des héroïnes

Ce n’est pas simplement parce que les petits garçons sont hormonalement plus enclins à se dépenser qu’ils aiment généralement les jeux physiques ou « de bagarre » et par extension les univers de chevaliers, pirates et soldats. Dans la majorité des cas, dans les histoires qui bercent leur enfance, les héros sont des hommes. Il est alors plus facile pour eux de s’identifier à ces personnages de référence ; en découlent les scénarios de leur imagination.
Pour ouvrir ces univers aux petites filles et casser le stéréotype de l’« homme tout-puissant », l’idée serait peut-être d’alterner les récits : les faire rêver avec des histoires de héros féminins et masculins, tels Wonderwoman et Superman ou des divinités grecques comme Artémis, la déesse de la chasse et Arès, le Dieu de la guerre.

Des parents exemplaires

Si les petites filles jouent volontiers à la poupée quand les garçons font vrombir leurs petites voitures, le fait que les mamans soient majoritairement en charge des bébés et les papas au volant n’y est certainement pas étranger.
Une répartition aléatoire des rôles à la maison entre les deux parents serait peut-être la clé pour « casser le moule ». Cuisiner et bricoler avec papa, jardiner et chahuter avec maman par exemple, puis alterner les activités sans y étiqueter un genre !
Aussi souvent que possible, impliquez vos enfants dans toutes les activités de la maison, petit garçon ou petite fille. Un enfant qui aura grandi avec des parents touche-à-tout aura certainement plus de chance de se débrouiller lui aussi plus tard.

Des jouets pour tous

Au même titre qu’il peut-être enrichissant d’inviter vos enfants à participer à toutes les activités de la maison sans distinction de genre, il peut être judicieux de rester neutre dans le choix des jouets. Par exemple, si vous avez un petit garçon et une petite fille, vous pourriez leur offrir des cadeaux complémentaires : un avion et un hélicoptère par exemple ; pas de jaloux, pas d’« étiquetage » et une belle occasion de les faire jouer ensemble. Le jeu est un puissant vecteur d’éducation ; n’hésitez pas à vous en servir : jouez « dégenré ». Papa ne doit pas systématiquement être préposé aux jeux de construction et maman à la dinette… De temps à autres, échangez les rôles !

Peu importe la couleur !

Si la mode sait parfaitement jongler avec toutes les gammes de couleurs, toutes les industries n’ont pas encore réussi à sortir du fameux schéma : bleu pour les garçons et rose pour les filles. Pour cause, nos enfants continuent à les plébisciter ; l’offre et la demande !
Un schéma qui a la dent dure et qui fait souvent boule de neige une fois adopté par les enfants, entraînant tout un tas de clichés dans sa lancée.
Sans forcément acheter un cartable rose à votre fils pour tordre le cou aux stéréotypes, vous pouvez, par exemple, lui présenter les objets sous l’angle de leur fonctionnalité plutôt que de leur aspect : « Des baskets roses bonbon qui courent très très vite, extra ! »
Il en va de même pour les petites filles qui refuseraient catégoriquement de boire dans un verre bleu, réclamant à tout prix le rose : « Tu vas voir, c’est magique : quand tu verses du sirop de citron dans le verre bleu, il change de couleur ! ».
Attacher peu d’importance à l’apparence : une force de caractère qui leur sera utile dans la vie, à bien des niveaux !

Tous la même chance

Pour éloigner vos enfants des clichés et qu’ils se sentent autorisés à se passionner pour n’importe quel métier, n’hésitez pas à leur présenter le panorama le plus large possible des options à envisager. Expliquez-leur que même si une majorité d’hommes exercent tel métier et une majorité de femmes tel métier, ça ne veut rien dire. Il est quasiment toujours possible d’apprendre une profession, qu’on soit un garçon ou une fille. Avec de la passion et du travail, nous avons tous une chance d’y arriver !
Pour aller plus loin, vous pouvez par exemple, au lieu de leur offrir des robes de princesses et des capes de chevaliers, opter pour des déguisements plus originaux : une tenue de pâtissier ou d’archéologue, et leur offrir des jouets sur le thème des métiers : un kit du petit chimiste, un set de botaniste, un jeu d’astrologue…

Chacun naît avec un code génétique unique, hérite d’un cocktail de traits de caractère de ses parents et (peut-être) de prédispositions liées au genre… Pourtant, rien n’est encore écrit ! L’environnement et le parcours qu’emprunte chacun de nos enfants les façonnent. Charge à nous, parents, de leur offrir le bon nombre de pages blanches pour leur permettre d’écrire leur propre histoire ; une histoire dont ils seront incontestablement les héros !

 

Dites-nous tout ! Avez-vous déjà été confrontés à des problématiques de « genre » avec vos enfants ? Comment vous y prenez-vous pour contourner la dualité garçon/fille dans votre éducation ? Quelles sont vos astuces pour leur ouvrir un maximum de perspectives pour demain, sans considération de sexe ?

18 commentaires

27/02/2021 - Répondre
Article trop mignon, continuez ! bien que les stéréotypes persistent... malheureusement
20/06/2020 - Répondre
Trop mignon
sebastien c - 04/07/2019 - Répondre
merci pour l article, tres sympa
hadjira y - 08/02/2019 - Répondre
Bravo
celine c - 02/02/2019 - Répondre
excellent il faut continuer !
catherine p - 28/01/2019 - Répondre
Article trop mignon continuez
Aurore P - 22/01/2019 - Répondre
Je connais plein.de papa qui aiment que le garcon a la maison.. jouets garcon ++vs fille ----
Maria K - 15/01/2019 - Répondre
Trop mignon!
Fathia B - 15/01/2019 - Répondre
Article très interressant et sympathique.
Virginie C - 15/01/2019 - Répondre
J’ai un peu de mal avec ça au début
Mais d’un autre côté je lache du leste
Ils testent ce qu’il a envie. Ils veulent une poussette une poupée pour faire comme papa maman. Et ben allons y!!! Qu’ils se fassent leur expériences. C’est nous adultes qui créons des barrières et des stéréotypes!!!
françoise B - 14/01/2019 - Répondre
En même temps, j'ai un peu peur qu'à force, plus personne ne sache qui il est. Moi, quand j'était petite et qu je jouais aux indiens, j'étais une squaw avec une belle robe brodé, des bijoux et des nattes mais j'avais aussi des peintures de guerre, un arc et des flèches et je trouvais ça tout a fait cohérent ! A l'époque, on appelait ça être un "garçon manqué" mais l'expression ne m'a jamais dérangé et je vivais très bien (sans pour autant choquer) les multiples aspects de ma personnalité !
elodie e - 13/01/2019 - Répondre
article très intéressant , malgré nous les stéréotypes persiste
pauline R - 12/01/2019 - Répondre
Arricle intéressant, j'ai un petit garçon de 6mois j'espère ne pas l'éduquer avec tout ces stéréotypes! Mais ils sont tellement partout...
Murielle D - 12/01/2019 - Répondre
Bonjour, j'ai 2 filles et 2 garçons qui font du sport, jouent ensemble en mélangeant Barbie et Action Man, aux petites voitures. Au niveau des vêtements, ils portent toutes les couleurs sans différence de sexe à condition que cela leur plaisent !
Michael B - 12/01/2019 - Répondre
Mon épouse à fait de la boxe pendant des années, jouer aux petite voitures quand elle étais petite et à une passion pour les voitures anciennes. Pour autant c'est une femme très féminine, notre fille n'est pas habillé en rose car nous n'aimons pas les clichés et nous laissons notre fils qui est plus vieux, faire ce qu'il veux comme activité. Notre avis, c'est qu'il faut arrêter les stéréotypes et laisser l'enfant choisir qui il veut être.
jeanne j - 10/01/2019 - Répondre
Une jolie histoire pour ma petite fille de 7 ans qui aura le plaisir de lire en plus c est une passion
lolita b - 10/01/2019 - Répondre
j'ai une fille de 6 ans et elle fait du football
marion l - 09/01/2019 - Répondre
Travaillant dans une petite école,lors des TAP (avec des cm2), je leur propose d'effectuer des créations de maquettes. Cette activité permet à chacun de mettre ses compétences et son esprit de créativité en avant sans conflit de genre
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