
Baromètre Kinder de la relation Parents Enfants : 3ème édition
Depuis maintenant 3 ans, le baromètre Kinder prend le pouls de la relation parents-enfants dans nos familles. Le 3ème volet de l’enquête en partenariat avec l’institut de sondage Ipsos a été menée sur un échantillon de 500 familles avec enfants de 7 à 15 ans. Cette année encore, parents et enfants ont répondu à toute une liste de questions sur leurs relations, leur quotidien et leurs sensibilités. Une méthodologie qui offre un regard croisé très riche en enseignements, qui nous invite à prendre un peu de recul sur notre rôle de parents, à être plus indulgents avec nous-mêmes et à nous concentrer sur l’essentiel : ce qui compte vraiment pour nos enfants !
La barre, trop haute ?
C’est la course ! Nous en parlons souvent ici, le rythme effréné de nos vies de parents, jongler avec le travail, les enfants, la maison… Nous allons à cent à l’heure et nous avons l’impression que notre rôle de parents en fait les frais et que nous n’en faisons pas assez pour nos enfants (comme l’attestent 56% des parents interrogés) …
Alors nous sommes nombreux à faire le même chose, nous compensons !
Comme 55% des parents interrogés, nous soignons notre culpabilité en organisant tout un tas d’activités à nos enfants qui finissent par avoir des « agendas de ministres » ; entre les deux ou trois activités hebdomadaires, les rendez-vous avec les copains/copines, les sorties, les anniversaires, nous avons le sentiment que nous devons sans cesse occuper nos enfants pour les rendre heureux. Résultat, nous courons et eux aussi !
Mais alors, quand est-ce qu’on prend le temps de se retrouver ?
Un cercle vicieux ?
Selon le baromètre, 92 % des parents estiment qu’il n’y a pas de plus grand succès dans la vie que d’être un bon parent ! Ce qui explique nos réactions parfois « excessives » quand nous avons le sentiment d’avoir négligé notre rôle.
Continuons à gâter nos enfants quand nous le pouvons mais veillons à préserver à l’exceptionnel son caractère « exceptionnel »
Et puis soyons lucides, cette course au « toujours mieux » et ce jeu de la surenchère peuvent être difficile à tenir à long terme.
Première bonne nouvelle : les maîtres du jeu, c'est vous !
Contrairement à nos propres parents, nous avons décidé de dessiner les propres contours de notre parentalité ; parce que nous en avons marre de nous entendre dicter ce qu’il est « préférable » de faire. Nous nous fixons des objectifs parfois bien trop difficiles à atteindre alors que ce que nous faisons est déjà très très bien !
La preuve : 90 % des parents interrogés estiment leurs enfants heureux et 92% des enfants s’estiment heureux.
Alors pourquoi ne pas revoir nos ambitions à la baisse et cesser un peu de culpabiliser quand nous ne répondons pas aux objectifs que nous nous fixons nous-mêmes ?
Seconde bonne nouvelle : il leur en faut peu pour être heureux !
Maintenant, nous vous proposons un petit exercice : fermez les yeux et rappelez-vous le dernier éclat de rire, le dernier moment de complicité partagé avec votre enfant… Vous y êtes ?
Alors, était-ce en haut d’une montagne russe dans un super parc d’attraction, à la caisse d’un magasin de jouet ou plutôt en tête à tête à la maison pendant une bataille de chatouilles ?
Vous nous voyez venir, n’est-ce pas ?
Le baromètre le dit et nous l’avons constaté à maintes reprises, les petites choses du quotidien sont celles qui rapprochent le plus les enfants et les parents !
Ces « petites choses » qui n’ont l’air de rien, qui ne sont ni grandioses, ni coûteuses ont un pouvoir unique pour renforcer les liens parents-enfants… Raconter sa journée à l’école par exemple ( 51% chez les enfants, 65% chez les parents), se faire des bisous et des câlins (52% chez les parents, 49% chez les enfants), rire ensemble (45% des parents et 41% des enfants), jouer à un jeu ensemble (32% chez les parents, 29% chez les enfants)…
Il faut nous rendre à l’évidence : ce qui peut nous paraître anodin représente parfois beaucoup pour eux ! Une excellente nouvelle, certes ! Mais qui demandera un petit effort : avoir le courage de lâcher prise, de revoir nos exigences à la baisse. Nous déployons beaucoup d’énergie à être des parents exceptionnels (et fatigués) ; imaginez à quel point vous pourriez être heureux (et détendus) en étant tout simplement de « bons parents » et en concentrant votre énergie sur les petits moments de partage au quotidien.
Parce qu’il en faut finalement peu pour être heureux !