
365 jours, 12 mois, 24 heures : le calendrier décrypté !
Bienvenue en 2019 ! Une nouvelle année que nous avons célébrée le mardi 1er janvier… Rien de neuf jusque-là ! Pourtant, à bien y réfléchir, il y a peut-être quelque chose qui cloche : vous ne trouvez pas étrange de fêter le premier jour de l’année un mardi, le second jour d’une semaine et de célébrer une 2019ème année alors que notre Terre est vieille de 4,54 milliards d’année ? Encore le calendrier qui fait des siennes.
Allons expliquer cela à nos enfants qui parfois s’emmêlent les pinceaux entre le midi et le soir.
Et bien oui ! Expliquons-leur ; en termes simples.
Voici quelques éléments d’éclairages qui devraient les aider à se repérer dans le temps.
« Compter » le temps qui passe
Et si vous commenciez par leur expliquer que pour bien vivre ensemble, nous essayons tous d’observer des codes de conduite communs, la politesse et le respect par exemple. Il nous faut également des repères communs, comme les unités de mesure : le mètre est bien utile pour calculer les distances, pour délimiter un terrain ou identifier un record de saut en longueur. Il en va de même pour les unités de temps : les heures, pour ne pas être en retard à l’école, les jours pour se souvenir que le week-end arrive et les mois pour se réjouir de l’approche de notre anniversaire !
Or, ces unités de mesure n’ont pas toujours existé ! On a dû les inventer.
Comment a-t-on inventé le calendrier
C’est en observant le ciel que les hommes se sont rendus compte que le temps passait en boucle, grâce aux cycles du soleil, de la lune et des saisons !
On a appelé « jour » la durée entre deux levés de soleil, « mois » la durée entre deux pleines lunes et année, la durée entre deux printemps (ou selon les astrophysiciens, le temps mis par la terre pour tourner autour du soleil).
C’est de ces observations qu’est né notre calendrier, on l’appelle calendrier Grégorien parce que c’est la version qui a été adoptée en 1582 par le pape Grégoire XIII et qui est encore aujourd’hui utilisée presque partout dans le monde.
Vos enfants vous demanderont peut-être pourquoi les mois n’ont pas tous le même nombre de jours ; c’est tout simplement parce qu’une année solaire ne comptant pas un nombre rond de jour, mais 365 jours et environ 6 heures, il était difficile de diviser par 12 ! Il a donc fallu répartir 365 jours sur 12 mois, c’est ainsi que nous avons obtenu des mois de 28, 30 et 31 jours. Quant aux 6 heures en trop, elles ont été réparties sur 4 ans ; ainsi, tous les 4 ans, l’année compte un jour supplémentaire, le 29 février (4 x 6 = 24 heures !) ; ce sont les années bissextiles.
On y voit déjà plus clair !
Pourquoi 2019 ?
Dans le calendrier grégorien, on a décidé de commencer à compter le temps qui passe, non pas depuis la naissance de la Terre, mais à partir de celle de Jésus-Christ, qui selon les écrits est né il y a 2019 et quelques jours (doit-on vous rappeler que Grégoire XIII était un pape ?). C’est aussi grâce à Jésus Christ qu’il a été décrété que le premier mois de l’année serait janvier et non avril (par exemple) ; on a choisi de débuter l’année le mois qui suivait sa naissance, le 25 décembre !
Des exceptions
Rappelez-vous, nous écrivions plus haut que le calendrier grégorien était le calendrier utilisé dans la plus grande partie du monde. Cependant, certains peuples et/ou religions utilisent encore des calendriers ancestraux, notamment pour déterminer les dates de grands évènements
Le nouvel an chinois
Les chinois fêteront la nouvelle année le 5 février : il s’agit de la date de la première nouvelle lune de l’année. On dit qu’ils utilisent un calendrier lunisolaire ; car si le soleil reste un repère important, la lune est centrale dans leurs calculs.
Alors que le calendrier grégorien s’est arrangé pour faire tenir les 365 jours de l’année solaire en les répartissant sur 12 mois, les chinois eux ont décidé de ne pas toucher à la durée des mois « lunaires » (soit les 28 jours qui s’écoulent entre deux nouvelles lunes). En procédant ainsi, leurs années ne comptent que 354 jours (12 mois x 28 jours). Pour ne pas enregistrer trop de décalage par rapport au cycle du soleil et des saisons et rattraper les 11 jours perdus par année, tous les 3 ans, l’année chinoise compte 13 mois ! La date de la nouvelle année est donc calculée en fonction de la date de la première nouvelle lune, parfois après 12 mois lunaires, parfois après 13 mois lu-naires… D’où des fêtes qui ne tombent jamais le même jour ! La célébration du nouvel an chinois donne lieu à d’incroyables défilés. Ne les manquez pas dans votre ville (ou la plus proche de chez vous).
Le nouvel an juif
Tout comme les chinois, les juifs fonctionnent avec un calendrier lunisolaire mais dont les calculs diffèrent du calendrier chinois. En 2019, ils fêteront leur nouvel an les dimanche 29 septembre et lundi 1er octobre : Rosh Hashana. Les festivités dureront donc deux jours et ils célèbreront l’an 5780 selon leur calendrier ! Comme point de départ, ils se réfèrent à la Genèse, le premier livre de la Bible, dont ils font correspondre le début à l’an -3761 du calendrier grégorien.
Le nouvel an musulman
Le 1er septembre 2019, les musulmans célèbreront l’Hégire : l’« exil » du prophète Mahomet vers Médine en 622 pour y fonder une communauté, la naissance de la communauté musulmane qui marque l’an 1 de leur calendrier. En 2019, les musulmans entreront en l’an 1441 ! La date du 1er septembre, elle, est calculée en fonction des cycles lunaires.
Maintenant que vous leur avez expliqué l’origine du calendrier, reste à les aider à se repérer dans le temps ! Pas évident quand ils sont encore petits de comprendre l’enchaînement des mois, le rythme des saisons, d’attendre le retour des vacances… Pas évident mais pas impossible grâce à la poutre du temps, un outil inspiré de la méthode Montessori que nous vous proposons de confectionner à quatre mains dans ce tutoriel. À vous de jouer !
Cliquez ici pour réaliser la poutre du temps